Solennité de l’Epiphanie
Gaspard, Melchior, Balthazar, qui offrit la myrrhe, qui l’encens, qui l’or ?
Epiphanie, … les Rois Mages, … allons un peu plus loin …
La solennité liturgique …
Du grec épiphanéia : « apparition », épiphainéin : « paraître ou briller sur ».
La Solennité de l’Epiphanie célèbre la manifestation de Jésus comme Messie. La fête est venue d’Orient où elle a été fixée au 6 janvier : fête des lumières, fête de l’eau, elle est beaucoup plus la célébration de l’inauguration du ministère public du Christ, lors de son baptême au Jourdain, qu’une festivité des événements de l’enfance de Jésus.
En Occident, l’Epiphanie, fixée au 6 janvier ou au dimanche situé entre le 2 et le 8 janvier, est surtout la fête des Mages ou des « Rois ». Les manifestations inaugurales de la vie publique ne sont pas oubliées, puisque l’office de la fête parle des trois mystères de ce jour comme n’en faisant qu’un : l’adoration des Mages, le baptême de Jésus et les noces de Cana ; il faut dire cependant que les Mages retiennent presque toute l’attention.
Pour laisser à l’Epiphanie toute sa dimension de « Pentecôte » du cycle de la Nativité, l’Église latine a récemment instauré la Fête du Baptême du Seigneur, célébrée le dimanche qui suit l’Epiphanie.
Un antique usage de la liturgie romaine fait annoncer solennellement les dates des fêtes mobiles, après le chant de l’évangile, le jour de l’Epiphanie [[Selon un antique usage de la liturgie romaine, on peut chanter l’annonce des fêtes mobiles, le jour de l’Epiphanie, après l’évangile. La mélodie prévue pour cette annonce est très voisine de celle du prologue de l’Exultet, qui est aussi une annonce, celle de Pâques ; ces récitatifs très simplement ornés remontent aux plus lointaines origines du chant grégorien.]].
(D’après “Portail de la liturgie”, http://www.liturgiecatholique.fr, Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie)
…et les traditions
Les historiens et biblistes nous disent :
Le seul texte canonique qui parle des “Rois Mages” est l’évangile de Matthieu lu ce jour.
La liturgie latine s’est donc employée à mettre en évidence le sens de la venue des Mages lointains : le caractère universel du Salut apporté par le Christ.
C’est au 5ième siècle que les Pères de l’Eglise, notamment Origène et Saint-Léon-le-Grand, ont fait adopter le nombre de trois rois; au 7ième siècle sont fixés leurs noms; au 15ième siècle, les voici de trois races et couleurs de peau différentes …
Quant aux brioches (dans le Sud) ou galettes (dans le Nord) des rois, dont les morceaux sont attribués par un enfant caché sous la table, elles relèvent probablement d’une fête solaire ou saturnale antérieure à la christianisation.
Publié le 20.12.2011.
Recevez la newsletter
Inscrivez-vous à notre newsletter diocésaine gratuite pour recevoir les actualités directement dans votre messagerie. Restez connectés avec votre diocèse dès maintenant !