3 décembre « Anne et Joachim »

Lorsque l’on pense aux parents de la Sainte Vierge, Anne et Joachim, c’est l’attente qui vient à notre esprit. En effet, ils attendirent longtemps la venue d’un enfant, et finalement un jour, Anne donna naissance à une fille nommée Marie.

C’est la même attente que Marie expérimente lorsque l’ange Gabriel l’avertit qu’elle mettrait au monde un fils, et qu’elle l’appellerait Jésus. C’est dans le même esprit que nous cheminons au cœur de l’Avent, dans la patience de l’avènement de Jésus. Ce temps liturgique est précieux, Anne et Joachim veillent, ils marchent avec nous vers le Christ.

« Les Évangiles sont peu bavards pour décrire explicitement la mère ou le père de la Vierge Marie. L’histoire d’Anne et Joachim remonte à la tradition chrétienne issue d’écrits apocryphes restés en faveur dans la chrétienté orientale. Ces récits décrivent Joachim comme un homme juste, riche, de la maison de David, qui offrait des dons au Temple. Certains textes le présentent humilié parce que stérile : un prêtre lui refusant même d’offrir son sacrifice, ce qui le pousse à jeûner quarante jours dans le désert. Face à cette souffrance, Anne promet à Dieu que si un enfant lui était donné, elle le consacrerait à son service. C’est alors qu’un ange leur apparaît séparément pour leur annoncer la naissance de Marie. Ainsi, quand Marie eu l’âge prévu par la loi, fidèle à leur vœu, Joachim et Anne la présentèrent au Temple de Jérusalem pour la consacrer à Dieu. Modèle d’attente et de prière, leur stérilité nous est présentée comme une épreuve, mais surtout comme un terrain spirituel où Dieu prépare un don exceptionnel. En offrant Marie au Temple, Joachim et Anne manifestent ainsi l’idée que Dieu peut disposer de nos vies de façon plus élevée que ce que nous imaginons. La tradition retient également leur rôle de grands-parents, pour souligner l’importance de la transmission intergénérationnelle de la foi. Leur joie à la naissance de Marie est vue comme un reflet du plan divin : même dans la faiblesse humaine (stérilité, vieillesse), Dieu agit pour répandre son amour », explique l’abbé Bonfils, curé de la paroisse de Besse-sur-Issole.

Image © Dimitri Svetsikas