Vendredi Saint
Selon le regard porté, c’est la Mort qui gagne…
ou c’est l’Amour. La liturgie de ce jour opte pour la seconde interprétation (étonnant ?), et nous fait entrer dans ce mystère en quatre moments, quatre étapes. Laissons-nous guider par la liturgie pour vivre cette journée.
Premier temps : la liturgie de la Parole
Surtout la Passion selon saint Jean.
Auparavant les célébrants se seront couchés en silence dans le choeur – car sur la Croix, le Verbe s’est couché et s’est tu. Dieu semble parfois se taire… Peut-être parce que les mots ne suffisent pas ou ne suffisent plus. Aussi aujourd’hui entrons plus avant dans le silence – silence des mots, des pensées, des critiques, des paroles inutiles… Silence nécessaire pour écouter la Parole de Dieu.
Deuxième temps : la splendide “prière universelle” du Vendredi
Saint
Dix grandes intentions de l’Eglise pour l’humanité.
Notre prière rejoint celle du Sauveur de tous les hommes. Car il n’y a jamais eu et il n’y aura jamais d’homme ou de femme exclus du salut apporté par le Christ. Nous aussi aujourd’hui intercédons pour tous, surtout pour ceux qui ne croient plus au salut.
Troisième temps : vénération solennelle de la Croix.
Cette procession inhabituelle où chacun vient embrasser ou vénérer le crucifix, nous rappelle que c’est avec un corps de chair semblable au nôtre que le Fils éternel est venu sauver le monde, guérir les malades, relever les pécheurs, laver les pieds de ses disciples…
Ce corps blessé est éminemment vénérable, car “c’est par ses blessures que nous sommes guéris” (Is 53,5). Invitation à nous faire proche de ceux qui nous rebutent, physiquement ou moralement.
Quatrième temps : la communion.
La liturgie du Vendredi Saint, sans être une messe, s’achève par la communion aux hosties conservées au reposoir. Comme Joseph d’Arimathie et Nicodème venus “enlever de corps de Jésus de la Croix“, nous recevons le Corps du Seigneur pour le faire reposer dans la bonne terre où il fructifiera. Le Saint Sacrement nous place au plus proche du Crucifié. Ou plutôt, c’est Lui qui nous rejoint. Offrons-nous à Lui comme il s’offre à nous. Offrons-lui toutes nos croix, toutes nos joies.
“Le christianisme ne commence pas par ce que l’homme doit
faire pour être sauvé, mais par ce que Dieu a fait pour le sauver.
L’ordre est inversé”(Rainero Cantalamessa).
Entrons dans ce mystère de l’Amour sauveur.
Laissons-le nous ressaisir, nous restaurer.
– Père Benoît Moradei
Publié le 21.03.2015.
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