Témoignages sur le deuil
Témoignages de personnes ayant traversé un deuil
«~Des personnes très éloignées… mais combien attentives~»
Après une vie professionnelle bien remplie, les premiers mois de la retraite ont été très difficiles, malgré les travaux dans la maison, le jardin, ma petite vigne. Malgré mon engagement dans la Communion du Chemin Neuf, j’aspirai à un engagement paroissial ou diocésain. Lors d’une rencontre de fraternité Chemin Neuf, Ghislaine Guitton m’a proposé de rejoindre son équipe de la communion Saint Lazare pour la remplacer, elle, partant pour une mission en Afrique. Après discernement, j’acceptais de m’engager et de me former.
Très vite j’ai été sollicité pour assurer prières et bénédictions dans les funeraria de Toulon. Au début ce fut très dur pour moi de côtoyer la peine, la détresse et quelquefois le déchirement des familles entre elles ; il faut alors faire le vide en soi, pour pouvoir accueillir ce que les personnes ont à nous dire. Dans la plus part des cas ces familles sont très éloignées de l’Eglise, mais combien attentives dans ces moments là, pour écouter et vivre ce que le Seigneur leur donne à travers nous. Aujourd’hui, après 6 ans, je peux dire que Dieu me comble puisque j’envisage de continuer cette mission que l’Eglise m’a confiée.
Valentin VALERIO
«~Avancer un peu dans mon deuil~»
Je croyais que toute seule, étant donné mon tempérament, je serais assez forte pour affronter cette difficile épreuve du veuvage, mais il n’en était rien car un soutien dans ce domaine s’est avéré indispensable.
Lors d’un contact avec ma caisse de retraite une personne m’a informée qu’il existait une association s’occupant du suivi des personnes en deuil.
En téléphonant à la Communion st Lazare j’ai pu rencontrer une religieuse Sœur Maryvonne. Dès le départ la relation était bonne, j’ai été mise en confiance.
On peut entrer en contact téléphonique en permanence ou la rencontrer lorsque le moral est en baisse. Elle reste entièrement à l’écoute et fait tout ce qu’elle peut pour nous permettre de surmonter le mieux possible certains passages et généralement ça marche.
Par ailleurs un atelier d’écriture, animé par un écrivain, s’est créé et j’ai côtoyé des personnes très sympathiques.
Au début, tout m’a paru très abstrait et si je n’avais pas été encouragée pour persister dans cette démarche j’aurais très vite abandonné.
Ensuite, il s’est déclenché quelque chose en moi, j’ai trouvé le besoin « d’écrire » pour garder une trace ou « d’écrire » pour déchirer ensuite.
Pendant une certaine période j’en avais un besoin journalier au réveil. Ensuite la journée s’annonçait meilleure.
J’avais donc trouvé, je crois, la thérapie me permettant d’exprimer par écrit tout ce que je ressentais (bons souvenirs et grande tristesse) mais des larmes restaient présentes tout au long de ces récits.
Bien que traversant encore des périodes très difficiles à vivre, souvent plus pénibles qu’au début (presque 3 ans) et malgré la gentillesse de mes deux enfants, je crois que j’ai trouvé avec cet atelier d’écriture et ce contact précieux avec cette religieuse un certain soutien qui me convient et qui m’a permis d’avancer un peu dans mon deuil, mais il y a encore un très très grand chemin à parcourir car personne ne pourra effacer ou atténuer mes 45 années de souvenirs qui sont à jamais ancrées dans ma mémoire.
Mme Gisèle MONTILLET
«~Témoignage d’un élu varois~»
Appelé souvent par mes fonctions à accompagner une famille lors de funérailles, je tiens à vous exprimer toute mon adhésion à la démarche de la Communion Saint Lazare lorsqu’elle est en charge de consoler et donner Espérance à ceux qui sont dans la douleur.
Chaque fois c’est un moment unique pour les familles et amis qui accompagnent un défunt.
En tant que Chrétienne, j’y retrouve chaque fois le message évangélique que, faut-il bien reconnaître, notre Eglise ne sait pas toujours bien exprimer.
Pour ceux qui ne partagent pas notre foi, ils adhèrent pleinement aux paroles et aux gestes dans «une sympathie» ressentie et partagée par toute l’assemblée.
Persévérez dans cette voie au moment du recueillement où chacun se remet en question, cherche le sens de la vie, de sa vie.
Et il est tellement important de donner ce jour là l’image de la Foi, de l’Espérance et de l’Amour !
Bon courage à toutes et tous.
Partagez mes remerciements et mes prières.
«~Extraordinaire engagement dans la compassion~»
Curé de la Paroisse Notre Dame de la Mer – La Seyne sur Mer
La Paroisse Notre Dame de la Mer bénéficie d’un grand engagement de bénévoles dans l’accompagnement des familles dans le deuil. Cinq paroissiens ont suivi la formation diocésaine. Voici un exemple de cet accompagnement. A l’annonce d’un décès, l’équipe prend contact avec la famille du défunt et la reçoit. Un temps de prière leur est proposé. Le prêtre se rend à la chambre funéraire pour bénir le corps mettre un chapelet sur ses mains et rédiger un mot de compassion sur le registre. Les familles sont sensibles à cette démarche : elle leur permet de vivre moins douloureusement la fermeture du cercueil.
La cérémonie des funérailles est présidée par le prêtre ou en cas d’empêchement par les membres de la Communion st Lazare. Un texte de «méditation Type» du mystère pascal est lu (à partir de l’Evangile «si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas il reste seul») ; ce texte a le mérite d’introduire au mystère de l’Eucharistie.
À l’issue de la cérémonie une bougie de la Toussaint et remise à la Famille, invitation est lancée à une messe dans un mois célébrée le dimanche matin afin que les familles découvrent une assemblée priante et joyeuse ! Les familles dans leur grande majorité, répondent favorablement à cette invitation.
Pour l’accompagnement du deuil, un groupe Espérance et Vie a été créé ainsi qu’un petit groupe de parents ayant perdu un enfant. Dans l’église paroissiale un espace a été créé pour que les familles confrontées à ce drame puissent y mettre un ex-voto évoquant leur enfant.
Je dois rendre grâce pour l’extraordinaire investissement de cette communauté dans la compassion ! Un exemple pour terminer : devant célébrer les obsèques d’un enfant de 5 ans décédé des suites d’un cancer, j’ai lancé un appel aux messes dominicales pour venir entourer la maman de cet enfant le lundi, jour où les obsèques étaient célébrées. Il y avait plus de 600 personnes autour de la Maman ce jour-là…
Père Didier HASCOËT
«~Des paroles m’apportaient soudain une lueur d’espérance~»
La disparition de mon mari fut pour moi la cause d’une profonde détresse qui me submergea bien longtemps.
Ni la tendresse de mes enfants, ni les sourires de mes petits-enfants, ni la chaleur de ma famille ne pouvaient atténuer ma douleur ; j’étais désemparée, avec cette impression angoissante d’être frappée par une injustice aveugle.
Et puis, un jour, alors que j’assistais aux obsèques d’une personne amie, je fus bouleversée par les paroles prononcées par un membre de la communion st Lazare chargé de la célébration. Des paroles émouvantes, convaincantes qui m’apportaient soudain une lueur d’espérance dans cette nuit qui m’entourait. Je pris contact avec les membres de la communion st Lazare, j’avais grand besoin de réconfort, j’avais grand besoin de comprendre. J’ai ainsi longuement parlé de mon désarroi ; au fil des jours, j’ai écouté, j’ai médité. Sur le chemin de la paix intérieure, je me suis lentement rapprochée de Dieu ; j’ai supporté ma peine avec plus de courage, j’ai repris l’espoir et l’envie de poursuivre.
Mme Maryse ARMAND
«~J’ai retrouvé l’espoir~»
Il y a un peu plus de deux ans, la mort de mon mari m’avait laissé désespérée, désemparée. Comment surmonter ce chagrin, cette souffrance ?
La Communion St Lazare m’a aidée à supporter ma peine et à retrouver les paroles de prières que j’avais oubliées. Elle m’a apporté un soutien moral pendant la célébration des obsèques, puis en accueillant l’urne dans le reposoir funéraire à l’Eglise St Louis. J’ai pu me recueillir dans ce lieu de prière.
Je reçois toujours la visite de Sœur Maryvonne, membre de la Communion St Lazare, qui dès le premier contact a su être à l’écoute et dire les mots qui apaisent, qui consolent.
Combien, aussi, sont bénéfiques ces réunions : rencontres chaleureuses, enrichissantes. Savoir que l’on peut trouver à tout moment un soutien, une aide morale, c’est très réconfortant.
Grâce à tout ce que m’a offert la Communion St Lazare, j’ai retrouvé l’espoir et je suis plus sereine.
Mme Gisèle FOURILLON
«~Dire sa peine et son chagrin~»
J’ai perdu le 3 avril 2006, l’amour de ma vie. Le 6 avril fut célébré son passage de terre à l’au delà. Ce matin fut pour moi un moment de flottement, mais pour les personnes qui nous entouraient dans cette épreuve, cette cérémonie fut accueillie avec émotion, compréhension, ferveur, tendresse et amour.
Les Paroles du membre de la Communion St Lazare furent profondes, vraies, chaleureuses et ne laissaient personne indifférent.
Le lien tissé avec la Communion St Lazare me permet de parler, d’exprimer mes émotions sans être jugée, je ne suis pas obligée de prétendre que tout va bien, je peux exprimer mon angoisse, mon désarroi et ma détresse.
Dire sa peine et son chagrin lorsqu’on se trouve «abandonné» par l’être cher, laisser couler ses larmes sans avoir besoin de s’excuser fait ressentir une part de soulagement. Dans mes discussions je n’ai pas en face de moi une personne qui a peur que je parle de la mort, de l’être cher, mais je peux le faire revivre, parler de lui, raconter nos bons moments, pleurer sans qu’on me dise de sécher mes larmes.
J’apprécie les conseils, les vécus d’autres personnes qui se sont trouvées dans ma situation. C’est après cela que je ressens une sorte de plénitude.
Mme Monique WAGNER
Publié le 16.05.2009.
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