Sœur André, religieuse et doyenne des Français
Née le 11 février 1904, Sœur André fête aujourd’hui sa 115e année. C’est à cette occasion que Mgr Dominique Rey se rend en fin de matinée à l’EHPAD Sainte Catherine Labouré de Toulon, pour célébrer une messe d’action de grâces en la solennité de Notre-Dame de Lourdes.
Comme tous les jours, sœur André assiste à la messe. Aujourd’hui, l’Eucharistie est célébrée par Mgr Rey, en l’honneur du 115e anniversaire de la religieuse.
Au cours de son homélie, il évoque avec émotion cette longue vie. Un « témoignage de fidélité », rendu à Dieu ainsi qu’à sa communauté. Selon l’évêque de Fréjus-Toulon, « le temps nous use et nous érode, il nous fait devenir transparents à Dieu, comme un tissu usé qui laisse passer la lumière ».
Un peu fatiguée par tout ce monde, en fin de matinée, sœur André confie que « l’Eucharistie est le principal : il faut participer à la messe car c’est le seul moyen d’être à côté de Jésus ». Invitant à la paix et à l’amour, elle exhorte encore : « aimons-nous les uns-les autres, arrêtons de nous battre ; se battre, c’est une honte ! ».
L’évêque était quant à lui porteur de la bénédiction apostolique du Vatican et d’un chapelet béni par le pape François.
Elle est entrée à 41 ans dans la société des Filles de la Charité, après s’être convertie et avoir été baptisée à 26 ans, puisqu’elle était issue d’une famille protestante. Sa vie de religieuse l’a conduit à s’occuper d’enfants et d’orphelins, puis de personnes âgées pendant 31 ans à Vichy.
A l’EHPAD Sainte Catherine Labouré, ses journées sont désormais rythmées par la prière et les offices.
Sœur André évoque souvent ses souvenirs familiaux, ils sont essentiels pour elle : « c’était un bonheur d’être auprès de mes frères ». C’est d’ailleurs en souvenir de son frère aîné, André, blessé à Verdun durant la Grande Guerre, qu’elle choisi ce nom lors de son entrée en vie religieuse. Son frère avait été très chamboulé par la conversion de sa petite sœur.
Aujourd’hui, elle est, selon ses neveux, petits-neveux et arrière-petits-neveux, le pilier de la famille. Tous prennent régulièrement de ses nouvelles. Son neveu de 97 ans, qui habite à Marseille l’appelle d’ailleurs tous les lundis – bien que ce jour, il n’ait pas pu faire le déplacement.
écrit par Inès Faivre
Publié le 11.02.2019.
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