Notre-Dame du Suffrage : offrir la vie éternelle à nos défunts

Le lendemain de la Toussaint, le 2 novembre, l’Église commémore tous les défunts. Nous pensons et prions pour tous ceux qui nous ont quittés, et notre prière peut les aider dans leur épreuve de purification, en vertu de ce qu’on appelle « la communion des saints ». Mais nous pouvons également intercéder pour eux tout au long de l’année, comme le propose Notre-Dame du Suffrage.

L’idée d’une journée spéciale de prière pour les défunts, que l’Église commémore le 2 novembre, dans le prolongement de la Toussaint, a vu le jour dès avant le Xe siècle. La célébration de tous les saints se vit dans la joie tandis que celle des morts est plus en lien avec les souvenirs envers ceux que nous avons aimés.

Traditionnelle dans l’Église, la prière pour les défunts s’est établie dès les premiers temps du christianisme et plonge ses racines dans l’Ancien Testament. Elle consiste à intercéder pour les morts afin que, purifiés de tout péché́ et de toute séquelle du péché́, ils puissent vivre en plénitude avec Dieu. L’Église parle de purgatoire.

Née de l’intuition du Père Firmin Serre, aumônier à l’Hôtel-Dieu de Nîmes, qui constatait que beaucoup de défunts étaient vite oubliés, l’Association Notre-Dame du Suffrage a été créée en 1857, avec le soutien du saint Curé d’Ars qui a été parmi les premiers associés. Elle a pour mission de proposer de prier pour les personnes décédées, surtout les plus délaissées.

L’Œuvre est constituée d’équipes locales paroissiales, dont les responsables, appelés «zélateurs» ou «zélatrices», remplissent une mission ecclésiale par l’organisation de temps de prière, de célébrations, et par la collecte en vue de la célébration de messes.

En créant l’Œuvre de Notre-Dame du Suffrage et en proposant de faire célébrer une neuvaine de messes pour ceux qui nous ont quittés, le Père Firmin a donné à cette prière un élan nouveau. Toutefois, Notre-Dame du Suffrage n’est pas une « assurance vie éternelle » que l’on achèterait avec quelques euros ! La vie éternelle est un don de Dieu, qui ne peut nous être fait que si nous l’acceptons, car le Seigneur ne peut nous sauver sans nous.

Ainsi, nos efforts, nos prières ainsi que celles de nos frères nous aideront à franchir avec confiance le passage obligé de la mort en vue d’obtenir la vie éternelle. Et dès aujourd’hui, nous pouvons intercéder pour tous les défunts qui sont encore au purgatoire.

De tout temps, les Hommes ne cessent de s’interroger sur la mort et l’au-delà̀. L’Œuvre du Suffrage témoigne de notre Espérance et nous aide à la vivre en constituant un réseau de solidarité́ dans la prière les uns pour les autres et pour tous les défunts.

« Déposez mon corps et soyez tranquilles. Je vous demande seulement de vous souvenir de moi à l’autel du Seigneur ». Ste Monique, mère de Saint Augustin, +387

Comment adhérer à l’Œuvre ?

On devient membre du Suffrage par une adhésion personnelle accompagnant le versement d’une cotisation à l’Association. Celle-ci peut être versée annuellement selon l’offrande de messe conseillée (18€ actuellement) ou en une seule fois (180€ actuellement) ; soit à un responsable, soit directement à l’Association. Toutefois, l’argent ne doit pas être un frein et chacun verse selon ses moyens et/ou sa générosité́. Vous pouvez vous rapprocher du Siège dans ce cas.

L’Œuvre peut enregistrer des demandes de messes pour des défunts non-inscrits, ainsi que des neuvaines et des trentains. Averti dès que possible par le zélateur, ou le Curé, le Siège se chargera de faire célébrer les messes demandées.

En soutenant l’Œuvre du Suffrage, vous soutenez indirectement les prêtres et la prière pour les défunts dans l’Esprit de la Communion des Saints.