Covid-19 – Mission couture pour les petites sœurs de la Consolation

Depuis l’ordre de confinement, les petites mains s’activent, découpent, cousent et repassent sans perdre de temps au monastère de Draguignan. Dans leur atelier d’artisanat, les petites sœurs de la Consolation du Sacré-Cœur de Jésus et de la Sainte Face ont délaissé les patrons d’ornements liturgiques qui font leur renommée, pour ceux de masques sanitaires, dessinés pour l’occasion par un spécialiste de l’épidémiologie.

Une contribution importante à la santé publique

Contactées dès le 20 mars par le maire de la ville, qui connaissait leurs talents de couturières, les 25 religieuses ont tout de suite accepté cette mission de santé publique pour les habitants exposés dans leur travail : commerçants, facteurs, boulangers, secrétaires médicaux. En une semaine, elles réussissent à multiplier par deux leur cadence pour fournir désormais plus de 200 masques par jour à la ville.

Pour la fête de l’Annonciation, elles offrent ainsi leur 1 000ème masque avec un mot personnalisé. Mère Agnès de Jésus, leur supérieure, témoigne : « Nous ne comptons pas les heures ! Notre temps libre est entièrement consacré à la couture, et nous avons réduit les heures de ménage. Nous nous concentrons sur l’essentiel : le service et la prière. »

Consoler le cœur de Jésus et des hommes

Car dans le même temps, Monseigneur Rey leur a demandé d’animer l’adoration continue de 9h30 à 22h accessible tous les jours en direct depuis une chaîne YouTube créée tout spécialement. Un service de prière et de soutien pour la population qui correspond à leur vocation propre.

Fondé en 1989, cet ordre religieux, inspiré de la spiritualité de Charles de Foucauld, mène depuis 1994 une existence à la fois contemplative et missionnaire à Draguignan. « Nous sommes heureuses de concilier les deux missions de notre ordre : consoler Jésus et ceux qui lui sont chers, c’est-à-dire tous les hommes. Nous sentons un appel à la conversion pressant. »

La charité fraternelle en action

« Le confinement ne nous pèse pas, puisque nous en avons l’habitude. Mais nous sentons que nous vivons plus profondément encore notre quotidien, en communion avec ceux qui sont malades ou seuls. Au sein de la communauté, cette période renforce la charité fraternelle en nous rendant plus attentives les unes aux autres ».

Lors des longues journées de travail, les sœurs ne s’interdisent pas un gâteau, un morceau de sucre ou une pause en cas de fatigue. « Nous avons beaucoup de pression pour ne pas faire d’erreur et essayons de travailler dans l’urgence, mais il ne faut pas vouloir la mort du pécheur », sourit mère Agnès de Jésus.

écrit par Lætitia d’Hérouville

Pour aller plus loin :

• Suivez l’adoration continue en direct avec les sœurs de la Consolation sur leur chaîne YouTube.
• Soutenez leurs différentes missions sur don.frejustoulon.fr.
• Découvrez la vie de la communauté et son artisanat sur monastere-la-consolation.org/wordpress/.