A Roquebrune-sur-Argens se trouve le monastère des frères Déchaux de la bienheureuse Vierge Marie du Mont-Carmel, ou Carmes Déchaux. Moins connus que leurs illustres sœurs carmélites – les deux Thérèse, Elisabeth – les frères en partagent la Règle, l’idéal et l’esprit érémitiques
Le fondateur du Carmel n’est pas une personne bien précise, mais à l’origine, il y a un groupe d’hommes, certainement des Croisés, qui ont voulu mener vers la fin du XIIème siècle une vie érémitique sur le Mont-Carmel en Terre Sainte. On disait autrefois que le vrai fondateur était le prophète Elie et que le Carmel était la continuation du groupe de prophètes qui s’était mis à son école, ce qui fit du Carmel l’ordre religieux le plus ancien. Sa devise est : « Je brûle de zèle pour le Seigneur Dieu des armées ».
L’ordre antique a été réformé en partie par sainte Thérèse d’Avila au XVIème siècle. Elle en réforma d’abord la branche féminine et créa ainsi l’ordre des Carmélites Déchaussées, avec des communautés plus réduites en nombre, plus austères et plus ferventes. Elle favorisa leur séparation avec le monde, puis étendit sa réforme à la branche masculine avec l’aide de saint Jean de la Croix [1] qui fonda les Carmes Déchaux. Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus de la Sainte-Face et Elisabeth de la Trinité sont les héritières de ces deux réformateurs [2]. L’ordre des Grands Carmes (non réformés par Jean de la Croix) est toujours présent dans le monde.
Le Carmel est tout orienté vers l’union à Dieu par la vie d’oraison, avec une dévotion toute particulière pour la Vierge Marie. Cette dévotion mariale est marquée par le port du scapulaire, vêtement qui, selon la Tradition, a été remis aux Carmes par Marie pour signifier leur lien particulier à la Mère de Dieu. Les Carmes ont une part, première, de vie contemplative avec deux heures d’oraison quotidienne et un apostolat de la vie spirituelle.
« La beauté du Carmel sera donnée à l’âme qui ressemblera à un désert. » Grégoire de Nysse.
« L’oraison, prière complètement silencieuse, est une attention amoureuse et paisible au mystère du Dieu vivant. C’est l’heure où le cœur du Carme, avec toute sa faiblesse, toutes ses blessures, toute sa confiance aussi, s’ouvre à la tendresse de son Père des Cieux » (Frère Henri, supérieur de la province Avignon-Aquitaine).
Le monastère de Roquebrune, fondé en 1948 est un « Saint désert », c’est-à-dire un couvent où l’on ne fait pas, ou très peu, d’apostolat. Les frères vivent en ermitage et se réunissent uniquement pour des temps de prière et les repas. C’est une vie de solitude et de silence où le travail manuel joue un rôle important. Les frères subviennent à leurs besoins grâce aux dons et offrandes de messes qui leur sont confiés et leur couvent sert de lieu ordinaire de retraite spirituelle pour les Carmes de la province Avignon-Aquitaine.
Certains temps de prière sont publics :
- Laudes 6h
- Messe 8h30 en semaine et 9h30 le dimanche
- Office du milieu du jour 12h
- Vêpres 18h
La carte d’identité
Nom : Frères Déchaux de la bienheureuse Vierge Marie du Mont-Carmel
Fondation : voir supra
Statut : institut de vie consacrée de droit pontifical
Le charisme : l’union à Dieu par la vie d’oraison
Frère prieur : Père Claude GÉLINAS
Les implantations :
- dans le diocèse : un couvent avec 4 frères,
- en France : 92 frères,
- dans le monde : 4000 frères.
Accueil de retraitants : uniquement des religieux ou prêtres (pas d’hôtellerie).
[1] Saint Jean de la Croix (1542-1591), confesseur et ami de Thérèse de Jésus a été proclamé docteur de l’Eglise en 1926 par le pape Pie XI.
[2] Thérèse de Jésus, (1515-1582), Thérèse de l’Enfant-Jésus de la Sainte-Face (1873-1897) sont docteurs de l’Eglise. Elisabeth de la Trinité (1180-1906) a été béatifiée par le pape Jean-Paul II en 1984.
Contact
Saint Désert Notre-Dame de Pitié
83520 Roquebrune-sur-Argens
Tél. : 04 94 45 69 04
E-mail : carmes.st.desert@gmail.com