Comment la paroisse de Sainte-Maxime devient petit à petit une « église verte »
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Inscrit depuis deux ans dans une démarche environnementale au sein de sa paroisse, le père Rède poursuit les initiatives au profit de la planète. Un engagement qui a fait des émules.
Une mobilisation comme une petite révolution. Si le père Stéphane Rède, curé de la paroisse locale, qualifie ses actions de modestes, elles répondent toutefois à un élan de plus en plus porteur.
Le mouvement église verte qui encourage toutes les communautés chrétiennes (protestants, orthodoxes et catholiques) à une « conversion écologique de l’Église » est né il y a cinq ans, après un appel lancé par le pape François dans son encyclique pour « la sauvegarde de la maison commune ».
Chauffe-eau solaire
Très impliqué depuis qu’il a pris ses fonctions à Sainte-Maxime en 2017, le père Stéphane a vu dans cet appel « quelque chose de fondateur s’adressant à tous, bien au-delà de la religion, afin de protéger la planète. Je me suis lancé dans l’aventure à la fois comme citoyen respectueux de sa planète et comme un chrétien dont la notion de Création est le fondement de sa religion. Une façon d’aller au bout du message, non seulement en protégeant l’humain mais aussi la planète au sens large ».
Première du Var à s’être lancée dans l’aventure, la paroisse maximoise vient d’obtenir le label « Lis des champs », soit le deuxième niveau dans les cinq que compte l’estampille « église verte ».
Un niveau obtenu en multipliant les démarches responsables : après avoir mis en place le tri sélectif, installé des lampes à basse consommation et créé un potager, l’homme d’église a multiplié les actions en faveur de l’environnement : isolation du presbytère avec la pose de fenêtres isolantes, installation d’un minuteur pour les luminaires, branchement d’un chauffe-eau solaire sur le toit de la maison Saint-François, passage à la permaculture pour l’entretien du potager : « Nous réfléchissons aussi à l’installation d’un composteur au printemps ».
Dans cette démarche, rien n’est laissé au hasard comme la réduction de l’empreinte carbone avec « l’utilisation des transports collectifs pour les paroissiens » ou la « protection du vivant », avec la mise en place de nichoirs et de mangeoires à oiseaux dans les jardins du presbytère.
Au-delà de ces actions « vertes », le père Stéphane souhaite faire passer le message de la protection de l’environnement au travers des prières et de la liturgie : « Nous avons célébré la messe pour les semailles et participé à la journée de prière mondiale pour la sauvegarde de la Création en septembre. Nous ferons, cette année, la prière des rogations : trois jours de prière pour confier à Dieu les cultures de l’année, les trois jours avant l’Ascension en mai prochain ».
Congrès mondial de la nature
Les enfants du catéchisme et les jeunes de l’aumônerie sont aussi sensibilisés à cet effort commun.
Le père Stéphane souhaite désormais créer des interactions avec la ville, les associations « et toutes les personnes qui ont à cœur, d’une façon ou d’une autre ce respect de la Création ».
Enfin, le prêtre participera, en juin, au Congrès mondial de la Nature qui se tient tous les 4 ans et se déroulera, cette fois, à Marseille.
Fort de ces initiatives qui ont fait des émules dans le département (à la paroisse de La Garde et au monastère orthodoxe de Flayosc), Monseigneur Rey a créé l’observatoire Laudato Si (du nom de l’encyclique du pape) afin de centraliser et de mutualiser les initiatives. Les petits ruisseaux font les grandes rivières.
Publié le 25.02.2020.
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