Chrétiens et Politique : textes programmatiques

Ces textes ont été sélectionnés et distribués aux participants des premières Assises de l’Observatoire sociopolitique diocésain qui se sont tenues à La Castille, près de Toulon, le 18 novembre 2006.

Des textes programmatiques

1. Des principes non négociables :

Quand l’action politique est confrontée à des principes moraux qui n’admettent ni dérogation. ni exception. ni aucun compromis, l’engagement des catholiques devient plus évident et se fait lourd de responsabilités. Face à ces exigences éthiques fondamentales auxquelles on ne peut renoncer, les chrétiens doivent en effet savoir qu’est en jeu l’essence de l’ordre moral, qui concerne le bien intégral de la personne. Tel est le cas des lois civiles en matière d’avortement et d’euthanasie (à ne pas confondre avec le renoncement à l’acharnement thérapeutique qui, même du point de vue moral, est légitime), qui doivent protéger le droit primordial à la vie. depuis sa conception jusqu’à sa fin naturelle. De la même manière, il faut rappeler le devoir de respecter et de protéger les droits de l’embryon humain. De même, il faut préserver la protection et la promotion de la famille, fondée sur le mariage monogame entre personnes de sexe différent, et protégée dans son unité et sa stabilité, face aux lois modernes sur le divorce : aucune autre forme de vie commune ne peut en aucune manière lui être juridiquement assimilable, ni ne peut recevoir, en tant que telle, une reconnaissance légale. De même, la garantie de liberté d’éducation des enfants est un droit inaliénable des parents, reconnu entre autres par les Déclarations internationales des droits humains. Dans cette même ligne, il faut penser à la protection sociale des mineurs et à la libération des victimes des formes modernes d’esclavage (que l’on pense par exemple à la drogue et à l’exploitation de la prostitution). On ne peut exclure de cette liste le droit à la liberté religieuse et le développement dans le sens d’une économie qui soit au service ’de la personne et du bien commun, dans le respect de la justice sociale, du principe de solidarité humaine et de la subsidiarité, qui veut que « les droits de toutes les personnes, de toutes les familles et de tous les groupes, et que l’exercice de ces droits, soient reconnus ». Enfin, comment ne pas voir dans ces exemples le grand thème de la paix. Une vision irénique et idéologique tend parfois à donner un sens profane à la valeur de la paix, tandis que, dans d’autres cas, on se limite à un jugement éthique sommaire, oubliant la complexité des raisons en question. La paix est toujours « œuvre de la justice et effet de la charité » ; elle exige le refus radical et absolu de la violence et du terrorisme, et elle requiert un engagement constant et vigilant de la part de ceux qui ont une responsabilité politique” (v. Congrégation pour la doctrine de la foi, « Note doctrinale concernant certaines questions sur l’engagement et le comportement des catholiques dans la vie politique, du 24 novembre 2002).

Comment nous tenir à l’écart des perspectives d’un désastre écologique, qui fait que de larges zones de la planète deviennent inhospitalières et hostiles à l’homme ?” (Jean-Paul II, Lettre apostolique “Novo millennio ineunte”, du 6 janvier 2001).

À partir de ces textes, on peut lister certains thèmes sur lesquels les catholiques doivent exercer leur discernement :

* Vie

* Famille

* Éducation

* Économie

* Justice sociale et solidarité

* Religion

* Travail

* Paix

* Écologie

2. Intervention des catholiques

« À partir de là, s’étend le réseau complexe des problématiques actuelles, qui n’ont pas eu à affronter les questions des siècles passés. Les conquêtes scientifiques ont en effet permis d’atteindre des objectifs qui ébranlent les consciences et qui obligent à trouver des solutions susceptibles de respecter les principes éthiques d’une manière cohérente et solide. On assiste au contraire à des tentatives de législation qui visent à briser le caractère intangible de la vie humaine, sans tenir compte des conséquences qui en découlent pour l’existence et l’avenir des peuples dans le domaine de la formation de la culture et des comportements sociaux. Dans une telle situation. les catholiques ont le droit et le devoir d’intervenir pour rappeler le sens le plus profond de la vie et des responsabilités qui incombent à tous en cette matière. Dans la droite ligne de l’enseignement constant de l’Église, Jean-Paul II a maintes fois répété que ceux qui sont engagés directement dans les instances législatives ont « une obligation précise de s’opposer » à toute loi qui s’avère un attentat contre la vie humaine. Pour eux. comme pour tout catholique. il est impossible de participer à des campagnes d’opinion en faveur de telles lois. et il n’est permis à personne de les soutenir par son vote. Comme l’a enseigné Jean-­Paul II dans l’encyclique “Evangelium vitae” à propos du cas où il ne serait pas possible d’éviter ou d’abroger totalement une loi permettant l’avortement déjà en vigueur ou mise au vote, cela n’empêche pas qu’« un parlementaire, dont l’opposition personnelle absolue à l’avortement serait manifeste et connue de tous, pourrait licitement apporter son soutien à des propositions destinées à limiter les préjudices d’une telle loi et à en diminuer ainsi les effets négatifs sur le plan de la culture et de la moralité publique » (v. Congrégation pour la doctrine de la foi, « Note doctrinale concernant certaines questions sur l’engagement et le comportement des catholiques dans la vie politique, du 24 novembre 2002).

À partir de ce texte, on peut ajouter d’autres thèmes fondamentaux :

* Démocratie ;

* Intégrité.

Les premières assises de l’Observatoire sociopolitique diocésain peuvent permettre à chacun de poursuivre le travail de réflexion, personnellement ou en groupe, en particulier à travers l’Observatoire, ses commissions et ses antennes locales dans les doyennés ou les paroisses, en vue des prochaines échéances électorales.

La réflexion se poursuivra dans les quatre directions suivantes :

1. Légitimité et nécessité de se poser ces bonnes questions ;

2. Principes régulateurs, pour des chrétiens, de l’agir personnel et social ;

3. Recherche de cohérence entre les principes et les choix politiques ;

4. Comment s’engager comme catholiques dans la cité en faisant valoir ces principes.

Publié le 21.11.2006.

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