Notre-Dame de Sion, couramment abrégé en NDS, est une congrégation religieuse catholique fondée en 1843 par les Français Théodore et Alphonse Ratisbonne. Plusieurs communautés ainsi que de nombreux établissements scolaires portent actuellement le nom de « Notre-Dame de Sion » dans le monde. Sœur Emmanuelle, Paul Démann et Pierre Lenhardt y ont prononcé leurs vœux.
Origines
Les Religieux de Notre Dame de Sion, comme les religieuses du même nom, ont pour fondateurs les deux frères Théodore et Alphonse Ratisbonne, juifs de Strasbourg devenus chrétiens et prêtres catholiques au milieu du 19ème siècle. La conversion subite d’Alphonse, à Rome, le 20 janvier 1842, dans l’Eglise Saint André delle Fratte, fut perçue par les deux frères comme ‚une vive éclaircie sur la destinée de leur peuple Israël’ et ‘un signe’ de la volonté de Dieu que soit fondée dans l’Eglise une œuvre d’apostolat auprès des juifs.
Alors que le projet des frères Ratisbonne aboutissait déjà, en 1848, à la constitution de la congrégation des Religieuses de Notre Dame de Sion, il en est d’abord resté à la forme de la Société des Prêtres de Notre Dame de Sion approuvée par Mgr A. Sibour, Archevêque de Paris, le 21 juin 1855. C’est seulement après la mort des frères Ratisbonne que leurs compagnons ont réussi à transformer la Société en congrégation religieuse, désormais appelée «Congrégation des Prêtres Missionnaires de Notre Dame de Sion » dont les règles furent approuvées le 27 juillet 1893 par le Cardinal Richard, Archevêque de Paris.
Les Développements
Accompagnant le développement de la Congrégation des Religieuses de Sion, en Europe, en Afrique et au Moyen Orient, les Prêtres de Notre Dame de Sion fondèrent leurs propres œuvres et maisons à Paris, Jérusalem, Londres, São Paulo, Tunis et Smyrne. Les temps n’étaient pas encore venus pour un regard positif sur la présence et sur le rôle du peuple juif dans le monde et dans l’histoire du salut. C’est à partir de 1925 que sous l’impulsion d’un nouveau Supérieur Général, le P. Théomir Devaux, la maison-mère de Paris, au 68 de la rue Notre-Dame des champs, devint un centre de réflexion, d’information et de communication avec la publication d’une revue, « La Question d’Israël », qui se poursuivit jusqu´en1939. La maison de Paris, après la confiscation de sa bibliothèque par les allemands quelques jours après le début de leur occupation, devint un point de refuge et de passage pour des enfants juifs menacés par les nazis. C’est encore le P. Devaux, avec l’aide d’amis généreux, qui organisa le sauvetage de plus de 500 enfants juifs. La Médaille des Justes, qui lui fut décernée, à titre posthume, à Paris, le 6 août 1996, témoigne de son action.
Après la guerre l’équipe des religieux de Paris, dirigée d’abord par le P. Devaux, puis par le P. Paul Démann, fonde un centre d’études et de documentation qui publiera entre 1947 et 1955 les « Cahiers Sioniens ». Les activités du centre et la diffusion des Cahiers sioniens contribuèrent à la préparation du Concile Vatican II et à la révision radicale de l’attitude chrétienne à l’égard des juifs et du judaïsme.
La petite congrégation bénéficie par ailleurs des évolutions de l’Eglise. Elle se recentre sur la vie religieuse; elle prend le nom de Congrégation des Religieux de Sion et redéfinit avec plus de netteté son charisme propre. Il ne s’agit plus de convertir les juifs mais d’être dans l’Eglise les témoins de l’amour de Dieu pour Israël. Ceci exige des religieux qu’ils connaissent et fassent connaître par leurs études et par leurs enseignements, dans leurs activités pastorales et culturelles, les valeurs religieuses, humaines et spirituelles dont le peuple juif est porteur.
Situation actuelle
La congrégation comprend une quarantaine de religieux dont une trentaine de prêtres répartis entre plusieurs maisons au Brésil en France et à Jérusalem.
Au Brésil: Une maison pour les Aspirants et l’autre pour les Postulants ; un noviciat et puis une maison pour les religieux en formation théologique ; la maison généralice, le Centre chrétien d’études juives (CCEJ) à São Paulo, deux collèges-lycées et plusieurs paroisses. Enfin, une équipe pour le discernement des vocations dont la charge revient au P. José Maria Leite.
A Paris: une communauté qui anime un centre d’études juives avec une bibliothèque spécialisée et qui accueille de jeunes religieux en cours de formation.
A Jérusalem: deux communautés dont celle qui a fondé le Centre Chrétien d’Etudes Juives (Saint Pierre de Sion-Ratisbonne) devenu Institut Pontifical le 21 mai 1998 et qui accompagne son développement. L’autre, c’est la Maison Notre-Dame de Sion à Ein Karem, où frères et sœurs de Sion travaillent ensemble dans cette belle maison d’accueil des Sœurs de Sion.
Contact
Maison de retraite Notre-Dame des Anges
17 avenue des 4 Pierres
83510 Lorgues
Responsables : Sœur Jacqueline Pourtal et Sœur Marie-Madeleine Blondé
Tél. 04 94 73 70 47