Du Mozart au Paradis

Du 2 au 4 février, Philippe Chevallier, célèbre comique français, et le trio piano, violoncelle et violon de l’Ensemble Bagatelle, vous feront plonger dans l’univers transcendant de Mozart. Venez à la rencontre du Seigneur par la Beauté du verbe et de la musique.

« Je ne suis pas sûr que les anges, lorsqu’ils sont en train de glorifier Dieu, jouent de la musique de Bach ; je suis certain, en revanche, que lorsqu’ils sont entre eux, ils jouent du Mozart, et que Dieu aime alors tout particulièrement les entendre », affirmait Karl Barth, pasteur et professeur de théologie du XXème siècle.

Partant de cette intuition partagée, Fabrice Hadjadj, écrivain et philosophe catholique, s’engage dans un véritable plaidoyer pour la joie mozartienne qui, selon lui, s’apparente à la joie du Ciel, dans son livre Le Paradis à la porte. Il ne manquait plus qu’une œuvre associant les lettres à la musique de Mozart, pour faire goûter aux auditeurs la joie du Paradis perçue par les sens et l’intelligence.

Ainsi, Vincent Laissy, pianiste et compositeur, décide de créer et produire un spectacle inédit, « Mozart au Paradis », qui mêle littérature, poésie, musique et spiritualité, élevant ainsi les cœurs et les âmes par le Beau. « J’ai trouvé les textes d’Hadjadj sur Mozart absolument merveilleux, parce qu’ils rejoignaient une intuition que j’ai toujours eue depuis l’enfance, à savoir qu’il y a dans la musique de Mozart comme un ingrédient mystère que l’on ne retrouve quasiment pas ailleurs, cette espèce de joie d’une nature qui est bouleversante. Le sous-titre du livre de Fabrice est d’ailleurs « essai sur une joie qui dérange ». C’est vraiment la formule parfaite pour décrire ce que provoque Mozart chez un auditeur qui doit quand même être dans la disposition de se laisser toucher. C’est comme la grâce de Dieu : si nous ne sommes pas dans les bonnes dispositions, nous ne pourrons pas y accéder. Si nous acceptons de nous laisser toucher par la musique de Mozart, nous entrons dans une joie dérangeante, dans le bon sens du terme. C’est toute la thèse de Fabrice qui préfigure la joie qui nous attend au Paradis, qui annonce le Salut et nous rappelle que nous sommes sauvés. Cette joie qui nous attend nécessite de nous laisser bouleverser. Ce n’est pas une joie frivole ou enfantine que l’on mettrait à distance. C’est une joie qui nous prend aux tripes », s’enthousiasme le producteur.

Par une lecture des textes de Fabrice Hadjadj par Philippe Chevallier, accompagnée d’un trio piano, violon et violoncelle, le béatitude mozartienne prend vie.

La joie du Paradis parsemée d’humour

Conscient de l’élitisme dont sont taxées la musique classique et la philosophie, Vincent Laissy a pensé un projet pour rejoindre chacun et rendre accessible au commun des mortels ce qui pour lui est un trésor. « Je voulais que les textes d’Hadjadj soient portés par une personnalité populaire, plutôt issue de l’humour, pour ajouter de la légèreté à quelque chose de très profond. Je trouve que d’associer ces textes très spirituels à une personnalité connue du grand public est la meilleure façon de s’approcher de tous les publics et que tout le monde puisse se laisser toucher par le sujet de ce spectacle », explique Vincent. Incarnant un dandy désabusé qui ne jure d’abord que par le pessimisme et la noirceur, Philippe Chevallier raconte avec espièglerie et humour sa conversion à la joie la plus pure et la plus juvénile qu’il trouve dans la musique de l’enfant-prodige.

Derrière ce projet qui veut démocratiser la musique savante se cache également une volonté d’annoncer la Bonne Nouvelle et d’offrir une occasion de s’ouvrir à la grâce. « Il y a une double annonce urgente : renouer avec un public populaire pour la musique classique, mais aussi annoncer le Salut et la foi ! »

Dates des représentations dans le Var :

• 2 février : Draguignan
• 3 février : Brignols
• 4 février : Bandol

https://www.mozartauparadis.com/tous-les-spectacles/

écrit par Liloye Navarre