Cabasse-sur-Issole, des santons qui illuminent les cœurs
Parmi les crèches provençales de nos villages du Var, celle de Cabasse-sur-Issole nous propose des histoires singulières contées par Edith la créatrice.
L’église Saint-Pons à Cabasse cachée dans un recoin de la place du village, se dévoile peu à peu et invite le promeneur à découvrir toute la richesse de la magnifique crèche qui se trouve à l’intérieur et offre aux yeux un émerveillement comme on en voit peu. Formée par trois petites chapelles en guise de lieux pour l’édifier, la grande crèche provençale confectionnée par Edith prend place dans l’église du village. Dès son plus jeune âge Edith a toujours aimé créer des crèches mais sa maman ne voulait pas que cela prenne trop de place.
Une fois grande et constatant la dégradation progressive des santons de la crèche de Noël de la paroisse, elle décide d’en construire une et de réparer tous les santons. Peu à peu elle en remplace certains afin d’équilibrer les différentes tailles. En effet, les santons utilisés proviennent de dons, un berger qui appartenait à la grand-mère, etc. « J’avais à cœur de réhabiliter les santons, puis d’en ajouter grâce aux gens qui m’en ont donnés. Des scènes de la vie quotidienne de mon enfance sont représentées : orchestre avec le bal et les enfants dans la charrette qui distribuent les bouquets (car je veux que ce soit la fête), glacier avec les cloches pour protéger et faire le cornet (quand on était petit on attendait que ça, le passage du monsieur à Cabasse qui venait du fin fond de l’Italie du sud, pour avoir la glace). J’ai ajouté aussi la fête foraine, le lavoir avec une dame qui lave le linge, des draps de métis très lourds (mélange de coton et de lin) dans l’eau glaciale de l’hiver (avec les dames qui papotaient pour se donner des nouvelles, les potins de l’époque, c’était avant les réseaux sociaux) », précise Edith en souriant.
D’autres métiers tels que le boulanger sont représentés. « Le boulanger était très important, j’ai donc voulu montrer les étapes du cheval avec le foulage du blé sur le sol caladé par des galais, qui permettait de balayer et de ne garder que les grains de blé, que l’on portait ensuite au moulin pour le faire moudre. L’apiculteur avait également une place essentielle en Provence avec ses ruches posées au bord des champs de lavandes pour faire le miel. La couturière et sa machine à coudre rustique et ses bobines. Les troupeaux de moutons. La scène du repas au bord de mer des pêcheurs qui pendant que les femmes cuisinent, eux réparent les trous dans les filets. Dans la campagne les hommes lisent le journal, l’un d’entre eux apporte le gâteau chaleureusement préparé par le pâtissier. On peut voir aussi pour plus de fête la pêche au canard, les anneaux, les quilles, le casse boîtes », poursuit la créatrice.
Tout ce qu’Edith crée est présent dans son esprit bien avant de commencer. Elle pense par exemple à ajouter une Oasis près de la Sainte Famille pour l’arrivée des mages qui attendent sous la tente avec un campement en attendant de rejoindre le nouveau-né annoncé, Emmanuel « Dieu avec nous », entourés de dromadaires, de bédoins, de caravaniers, d’une marmite avec le couscous pour se nourrir. Et enfin « Marie et Joseph avec l’emplacement pour l’avènement du petit Jésus lorsqu’il arrivera au milieu de nous », conclut Edith, pleine de joie.
> Découvrez la crèche de Solliès-Ville en vidéo (à 1:40) :
> “Ensemble, faisons vivre l’Eglise dans le Var” : don.frejustoulon.fr/c/denier
Publié le 19.12.2025.
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